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Le Royaume des Cieux est la paix et la joie du Saint-Esprit

La manifestation de la présence du Saint-Esprit

Nicolas Motovilov :
- Je ne comprends pas comment je peux être absolument sûr d'être dans le Saint-Esprit - comment puis-je en moi-même reconnaître Sa véritable présence ?

Séraphim de Sarov :
- C'est très simple : ne t'ai-je pas expliqué en détail comment les hommes se trouvaient dans le Saint-Esprit et comment il fallait comprendre sa manifestation en nous ? Alors, petit frère, que veux-tu de plus ?

- Il me faut, répondis-je, le comprendre vraiment bien...

Alors Séraphim me prit par les épaules, et les serrant très fort il me dit :

- Nous sommes tous les deux, toi et moi, dans la plénitude du Saint-Esprit... pourquoi ne me regardes-tu pas ?

- Je ne peux pas vous regarder. Des foudres jaillissent de vos yeux. Votre visage est devenu plus lumineux que le soleil, et mes yeux sont broyés de douleur!

- N'aie pas peur, ami de Dieu. Tu es devenu aussi lumineux que moi. Toi aussi tu es à présent dans la plénitude du Saint-Esprit - autrement tu n'aurais pas pu me voir.

Et inclinant la tête vers moi, il me dit doucement à l'oreille :

- Remercie le Seigneur de nous avoir donné Sa Grâce ineffable. Dans mon coeur, en pensée, j'ai prié le Seigneur Dieu et j'ai dit : "Seigneur, rends-le digne de voir clairement avec ses yeux de chair la descente du Saint-Esprit, comme Tu l'as fait voir à Tes serviteurs élus quand Tu daignas apparaître dans la magnificence de Ta Gloire!". Et voilà, petit frère, Dieu exauça immédiatement l'humble prière de l'humble Séraphim! Comment pourrions-nous ne pas Le remercier pour ce don inexprimable accordé à nous deux ? Alors, pourquoi ne me regardes-tu pas dans les yeux ? Ose me regarder simplement et sans crainte! Dieu est ici!

Après ces mots, je regardai sa face et une peur surnaturelle encore plus grande m'envahit.

Représentez-vous la face d'un homme qui vous parle au milieu d'un soleil de midi. Vous voyez les mouvements de ses lèvres, l'expression changeante de ses yeux, vous entendez sa voix, vous sentez que quelqu'un vous serre les épaules de ses mains, mais vous n'apercevez ni ses mains, ni son corps, ni le vôtre, mais seulement cette éclatante lumière qui se propage à plusieurs mètres de distance tout autour, éclairant la surface de neige recouvrant la prairie, et la neige qui continue à nous saupoudrer, tous les deux. Qui pourrait imaginer mon état d'alors!

- Que sens-tu à présent ? demanda Séraphim

- Je me sens extraordinairement bien!

- Comment cela, "bien" ? En quoi consiste ce "bien" ?

- Je ressens en mon esprit un silence, une paix, tels que je ne puis l'exprimer par des paroles...

- C'est là cette paix même que le Seigneur désignait à Ses disciples lorsqu'Il leur disait : "Je vous donne Ma paix, non comme le monde la donne. C'est Moi Qui vous la donne. Si vous étiez de ce monde, le monde aurait aimé les siens. Je vous ai élus et le monde vous hait. Soyez donc téméraires, car J'ai vaincu le monde!". C'est à ces hommes, que le monde hait, élus de Dieu, que le Seigneur donne la paix que tu ressens à présent - "cette paix", dit l'Apôtre, "qui dépasse tout entendement". L'Apôtre désigne ainsi cette paix parce qu'on ne peut exprimer par aucune parole le bien-être que ressent l'esprit des hommes dans le coeur desquels le Seigneur Dieu l'enracine. Le Christ Sauveur l'appelle "Sa paix", venant de Sa propre générosité et non de ce monde, parce qu'aucun bonheur terrestre provisoire ne peut donner cette paix. Elle est donnée d'En Haut par le Seigneur Dieu Lui-même, c'est pourquoi elle se nomme : "La Paix du Seigneur".
 
- Mais que ressens-tu en plus de la paix ? demanda Séraphim

- Une douceur extraordinaire...

- C'est cette douceur dont parlent les Écritures : "Ils boiront le breuvage de Ta maison et Tu les désaltéreras par le torrent de Ta douceur". C'est cette douceur qui déborde dans nos coeurs et s'écoule dans toutes nos veines en un inexprimable délice. On dirait qu'elle fait fondre nos coeurs, les emplissant d'une telle béatitude qu'aucune parole ne saurait la décrire. Et que sens-tu encore ?

- Tout mon coeur déborde d'une joie indicible.

- Quand le Saint-Esprit, continua Séraphim, descend vers l'homme et le couvre de la plénitude de Ses dons, l'esprit de l'homme se remplit d'une inexprimable joie, parce que le Saint-Esprit recrée en joie tout ce qu'Il a effleuré - c'est de cette même joie dont parle le Seigneur dans l'Évangile : "Quand la femme enfante, elle est dans la douleur, car son heure est arrivée. Mais, ayant mis au monde un enfant, elle ne se souvient plus de la douleur, tant la joie d'avoir enfanté est grande... Vous aurez de la douleur dans le monde, mais quand Je vous visiterai, vos coeurs se réjouiront et votre joie ne vous sera point ravie". Pour autant qu'elle soit consolation, cette joie que tu ressens à présent dans ton coeur n'est rien en comparaison de celle dont le Seigneur Lui-même a dit par le voix de Son Apôtre : "La joie que Dieu réserve à ceux qui l'aiment ne peut être vue, ni entendue, ni ressentie par le coeur de l'homme dans ce monde". Ce ne sont que des "acomptes" de cette joie qui nous sont à présent accordés, et si déjà nous ressentons en nos coeurs douceur, jubilation et bien-être, que dire alors de cette autre joie qui nous est réservée dans le ciel à nous qui pleurons ici-bas ? Ainsi, ami de Dieu, toi aussi as assez pleuré dans ta vie sur cette terre, et vois par quelle joie te console dès ici-bas le Seigneur! Maintenant, petit frère, c'est à toi d'oeuvrer, croissant de force en force pour atteindre la mesure de l'âge, la maturité dans l'accomplissement de l'oeuvre du Christ et pour que les paroles du Seigneur s'accomplissent en nous : "Ceux qui patienteront au nom du Seigneur changeront de force, obtiendront des ailes, tels des aigles, s'épancheront sans fatigue, partiront sans connaître jamais la faim, croissant de force en force, et le Dieu des dieux leur apparaîtra dans la Sion de sagesse et de visions célestes". C'est alors que notre joie actuelle, trop petite et éphémère, nous sera donnée en sa plénitude sans que personne puisse nous la ravir, et nous remplira de jouissances célestes inexprimables.

- Que sens-tu en plus de cela, ami de Dieu ?

- Une chaleur extraordinaire, répondis-je

- Comment cela, chaleur ? Ne sommes-nous pas en pleine forêt, l'hiver, la neige sous nos pieds, qui nous recouvre d'une couche épaisse et continue à nous saupoudrer ? Quelle chaleur peux-tu ressentir ici ?

- Mais une chaleur comparable à celle d'un bain de vapeur à l'instant où son tourbillon nous enveloppe.

- Et l'odeur que tu sens, est-elle aussi comme aux bains ?
 
- Oh! que non, dis-je. Rien sur la terre ne peut se comparer à cet aromate. Quand autrefois j'aimais danser, ma petite mère me parfumait parfois avec des parfums qu'elle achetait dans les meilleurs magasins de Kazan. Mais ces parfums ne sont rien en comparaison de ces "aromates".

Séraphim, alors, sourit agréablement en disant :
- Je sais, en vérité, que c'est bien ainsi - et c'est exprès que je te questionne sur ce que tu ressens! C'est bien vrai, rien ne peut se comparer avec le parfum que nous humons actuellement, car c'est l'aromate du Saint-Esprit qui nous enveloppe. Quelle chose terrestre peut lui être comparée ? Note bien que tu m'as dit tout à l'heure qu'il faisait chaud comme aux bains. Pourtant regarde, la neige qui nous recouvre ne fond point, non plus que celle qui est sous nos pieds : cette chaleur n'est donc pas dans l'air, mais à l'intérieur de nous-mêmes.

Réchauffés par cette chaleur, les élus ne craignent plus le froid de l'hiver, habillés comme par des pelisses chaudes dans un vêtement tissé par la Grâce du Saint-Esprit. Et c'est ainsi que les choses doivent être en réalité, puisque la Grâce divine doit habiter au plus profond de nous, dans notre coeur, comme l'a dit le Seigneur : "Le Royaume des Cieux est en vous".

Et par "Royaume des Cieux", le Seigneur entendait la Grâce du Saint-Esprit. C'est ce "Royaume des Cieux" qui se trouve à présent en nous, et la Grâce du Saint-Esprit nous éclaire et nous réchauffe aussi de l'extérieur, et embaume l'air environnant de divers parfums et réjouit nos sens de célestes délices, désaltérant nos coeurs d'une inexprimable joie.

Notre état actuel est celui-là même dont l'Apôtre Paul disait : "Le Royaume des Cieux n'est point nourriture ou breuvage, mais la Vérité et la Joie dans le Saint-Esprit". Notre foi consiste non pas en "des paroles de la sagesse terrestre mais dans la manifestation de la Force et de l'Esprit".
 
C'est de cet état précis que le Seigneur Dieu dit : "Certains ici présents ne goûteront point la mort avant d'avoir vu le Royaume des Cieux venir en Force".

Voilà quelle joie incomparable le Seigneur Dieu nous accorde! Voilà ce que signifie "être en la plénitude du Saint-Esprit", et c'est cela qu'entend Macaire d'Égypte quand il écrit : "Je fus moi-même en la plénitude du Saint-Esprit".
 
Maintenant le Seigneur nous a, nous aussi, humbles que nous sommes, remplis de cette plénitude de Son Saint-Esprit.

Eh bien, ami, il me semble à présent que tu ne vas plus m'interroger sur la façon dont se manifeste dans les hommes la Présence de la Grâce du Saint-Esprit...

Nicolas Motovilov


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