Chaque page du livre des Actes déploie l'ironie de Dieu.
Si les hommes demeurent libres de leurs actes, ils en ignorent les conséquences.
Ni Gamaliel lorsqu'il plaide pour la libération des apôtres,
ni les stratèges de Philippes lorsqu'ils font emprisonner Paul et Silas,
ni le tribun Claudius lorsqu'il conduit Paul sous escorte à Césarée
n'ont conscience de collaborer au plan divin.
L'ironie de Dieu consiste à intégrer même les actions de ses ennemis
pour les faire contribuer à l'avancée de la Parole "jusqu'à l'extrémité de la terre" (1, 8).
(D. Marguerat, La première histoire du christianisme)