Une épreuve est aussi douloureuse qu'un coup de serpette sur un sarment, mais elle est faite pour fortifier le disciple et l'aider à produire de meilleurs fruits.
Le coup de serpette qui coupe et celui qui émonde nous paraissent être les mêmes, mais, en réalité, il n'en est rien. Emonder, ce n'est pas couper - émonder, c'est oeuvrer plus en profondeur.
Une épreuve nous touche dans la profondeur de notre être, elle nous fait souffrir car elle nous atteint parfois dans notre amour pour Dieu - cependant, elle n'est pas faite pour supprimer notre amour, mais pour le purifier, comme Dieu seul sait nous purifier en profondeur.
Une épreuve est remplie de l'amour infini de Dieu pour nous et de son espérance dans l'attente de ce que chaque sarment donnera de meilleur.
L'amour de Dieu pour nous est infini, et chaque épreuve que nous vivons déborde de cet amour-là.
Philémon de Gaza médite l'Évangile de Jean, pp. 484-485