1. On dit souvent qu'il faut attaquer un problème à sa racine, plutôt qu'à ses conséquences.
2. On dit aussi que l'essentiel n'est pas le problème, mais comment on y réagit.
Prenons un exemple :
- Il vous arrive un problème, et vous y réagissez...
- Quelle sera la vraie racine à laquelle s'attaquer, ce qui vous est arrivé, ou votre réaction ?
- D'après la sentence 2., la vraie racine du problème à laquelle s'attaquer est votre réaction...
De plus, si vous décidez de vous-même ce qui est bien et ce qui est mal, ce que la Bible appelle "manger de l'arbre de la connaissance du bien et du mal", l'essentiel ne sera définitivement pas ce qui vous arrive, mais votre réaction à ce qui vous arrive, qui sera la vraie racine du vrai problème si cette réaction est inappropriée du fait que votre notion du bien et du mal vient de vous...
Il y aura même double problème : votre appréciation du problème sera faite sur votre propre critère du bien et du mal, ainsi que votre solution...
Mais ce double problème n'existera plus lorsque votre évaluation du problème et votre réaction seront adéquates... car ce qui vous arrive sera vu comme une épreuve destinée à provoquer une réaction qui vous indiquera où vous en êtes dans votre relation à vous-même, aux autres, et à Dieu, et votre "problème" n'en sera plus un, car vous le reconnaîtrez comme indicateur de votre état spirituel plutôt que comme un "problème"...
En résumé :
Mauvaise réaction :
1. un "problème" se présente
2. j'y réagis en le qualifiant de "mal"
3. je corrige ce qu'il n'y a pas à corriger : ainsi, ce "problème" s'auto-alimente...
Bonne réaction :
1. un "problème" se présente
2. j'y réagis en l'acceptant comme une épreuve indicatrice de mon état spirituel
3. je corrige ce qu'il y a éventuellement à corriger (soit le "problème", soit ma réaction première, ou encore les deux) : ainsi, ce "problème" devient une aide, et non pas un obstacle...
L'expérience n'est pas ce qui arrive à l'homme, c'est ce que l'homme fait de ce qui lui arrive
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Tout est à prendre à la racine, pas seulement les "problèmes".
Ainsi, Jean commence son évangile par "Dans le Principe était..." : quelle est la racine de tout ?
De même, le Livre de l'Apocalypse, bien plus que le descriptif d'événements à venir, décortique avant tout des états intérieurs de l'âme humaine, états racine du comportement humain, qui déteignent sur la société et, au bout du compte, font l'Histoire.
Comment réagissez-vous à cela ? Cela vous crée-t-il un "problème" ? Si oui, quelle est sa racine ?
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N.B. Les deux sentences du début de l'article peuvent, prises ensemble, sembler problématiques au premier abord, car on peut en déduire que notre réaction au problème dans la sentence 2. est une conséquence du problème de la sentence 1., et que par conséquent la racine du problème de la sentence 1. à laquelle on doit s'attaquer est autre que notre réaction de la sentence 2., selon la sentence 1.... (vite, une aspirine...!)
Cependant, en creusant un peu, on s'aperçoit que puisque le vrai problème est comment on y réagit (selon la sentence 2.), on s'y attaquera plutôt qu'aux conséquences (selon la sentence 1.) qui sont en fait celles de notre réaction, puisque notre réaction est le vrai problème (selon la sentence 2.)... (encore une aspirine ?)