- soit on est plein de l'esprit du monde
- soit on est plein de l'Esprit de Dieu
De nos jours, nous traitons le Saint-Esprit comme s'il était une denrée bon marché: nous L'utilisons pour améliorer l'ambiance de nos réunions, de nos dénominations [abominations] moribondes. Or, la gloire du Saint Esprit a été donnée pour quelque chose de bien plus grand.
Je me demande si nous avons réellement reçu cet Esprit en plénitude, qui est l'Esprit du témoignage/martyre, l'Esprit éternel par Lequel Jésus en Personne a offert au Père Sa vie sans péché.
Ce que nous avons reçu, c'est quelque chose d'autre, qui me fait souvent me demander s'il s'agit bien de l'Esprit de Dieu. C'est quelque chose qu'on obtient trop facilement, à trop bon compte, et les signes de sa présence ne montrent pas des vies transformées.
Ne pas être plein de l'Esprit de Dieu, ne l'avoir reçu que patiellement, c'est en quelque sorte être disqualifié. Il faut la plénitude, ou rien. Là où il y a cette plénitude, il y a communication de la vie de Dieu, manifestation de Sa puissance, de Son authenticité.
Comment se fait-il que nous n'en soyons pas pleins ? C'est que les esprits s'excluent réciproquement: il y a l'esprit du monde, et l'Esprit de Dieu. Par exemple, en ce qui me concerne, je me garde bien de me mettre n'importe quoi autour du cou ou sur le corps, comme on le voit couramment de nos jours, même chez les "chrétiens" (une soeur m'a même raconté qu'après avoir ôté une Etoile de David [qui est d'origine païenne, basée sur le chiffre 6] elle avait éprouvé une joie incroyable, une grande libération, un souffle du Saint Esprit).
"Séparez-vous, dit le Seigneur. Ne touchez pas à ce qui est impur, et moi, je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles" (2 Cor 6:17-18).
Si nous ne sommes pas pleins du Saint-Esprit, c'est qu'à des degrés divers nous sommes ouverts à l'esprit de ce monde, qui s'est emparé de la place qui devrait revenir exclusivement à l'Esprit de Dieu. Il nous faut nous examiner périodiquement pour savoir si nous sommes bien dans la véritable foi.
Ces choses ont été écrites pour notre instruction. Que Dieu nous garde de penser que les premiers chrétiens étaient quelques surhommes extraordinaires, faits d'une étoffe héroïque dans laquelle vous et moi ne sommes pas taillés. Ils étaient des hommes de chair et d'os tout comme nous, mais sanctifiés, mis à part, pleins de sagesse et d'Esprit Saint.
Honte à nous, car notre vie chrétienne est si timide, si mécanique, si anodine, que beaucoup d'entre nous pouvons être chrétiens pendant toute une vie, sans jamais rencontrer d'opposition, ni de scandale, ni d'opprobre, ni de persécution, ni de souffrance.
Or la nature même de la foi véritable nous garantit une réaction de la part du monde. Si cela n'a pas été le cas jusqu'à ce jour, cela ne plaide pas en notre faveur: c'est bien plutôt une honte. Nous vivons au-dessous de la norme biblique, sinon nous aurions suscité cette réaction depuis longtemps.
(remastérisé d'après un texte d'Arthur Katz)